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JOURNAL
DE
CONCHYLIOLOGIE
PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION
DE MM. CROSSE ET FISCHER.
5e série. — Tome Ve,
VOLUME XIII.
A PARIS. CHEZ H. CROSSE, RUE TRONCHET, 95.
1865,
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JOURNAL
DE
CONCHYLIOLOGIE.
4er Janvier 1865.
Note sur les mœurs du Murex erinaceus,
PAR P. FISCHER.
Les habitudes carnassières des mollusques de la famille des Muricidés sont connues depuis longtemps par les na- turalistes, qui ont pu observer surtout les grandes espèces de la Méditerranée et des mers chaudes. Mais, dans les mers tempérées de l'Europe, le genre Murex n'est guère repré- senté que par une espèce, le Murex erinaceus, qui, malgré sa petite taille, n’exerce pas moins de ravages que ses congénères.
Depuis que l’ostréiculture a reçu en France une vigou- reuse impulsion, et surtout depuis que les golfes el les baies de différents points du littoral de l’ouest de la France ont été repeuplés, le Mureæx erinaceus s’est déve- loppé dans les bancs huîtriers avec une abondance déplo-
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.
rable. Dans ces jocalités, sa présence annonce que l’on approche d’un parc; de même que, dans tout parc, on est sûr de le rencontrer.
Les marins font au Murex une chasse incessante; une grande partie de leur temps est employée à la destruction du mollusque, dont ils extraient une partie du pied, y compris l’opercule, avec la pointe d’un couteau, et qu’ils rejettent ensuite mutilé. Le nom vulgaire du Murex eri- naceus est dans la baie d'Arcachon : Cormaillot ou per- ceur.
Cette dernière dénomination est, en effet, justifiée par les habitudes du perceur. Si l’on visite un parc, on apercevra çà et là des huîtres vides, mais dont les valves adhèrent encore au ligament. En examinant la coquille, on trou- vera sur une des valves, et principalement sur la valve concave (1), un trou arrondi, quelquefois légèrement oblong, coupant le testtrès-nettement, n’ayant pas un ca- libre uniforme, puisque l’ouverture d’entrée (à la surface extérieure de la valve) a de 1 1/2 à 2 1/2 millimètres de diamètre, et l'ouverture intérieure (à la face interne de la valve) un demi-millimètre de moins. Sur toutes les huîtres mortes que j'ai ramassées, le trou était unique; dans quelques cas très-rares, on voyait un autre trou à moitié foré, mais le Murex avait sans doute été forcé d’abandon- ner son ouvrage.
La place du trou est assez constante; elle se remarque vers le centre de la coquille ou entre l'impression muscu- laire et les crochets. Jamais le Murex ne perce aux bords ni au sommet des valves : dans le premier cas, il n’at- teindrait que les bords du manteau; dans le second, il au- rait à traverser inutilement plusieurs couches de matière
(1) Les huiïtres sont posées, dans les parcs, sur la valve aplatie.
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calcaire. L'instinct pousse donc le carnassier à choisir un endroit qui corresponde soit au muscle adducteur, soit aux viscères les plus essentiels de l’huiître.
Si l’on réfléchit à cette circonstance que les huîtres mortes ne présentent qu'un seul trou et sur une seule valve, on en conclura que la lésion a dû être mortelle, qu'une seule blessure a suffi et que cette blessure n’a pu être faite que du vivant de l’animal. L'aspect d’une co- quille d’huître percée par le Murex est donc caractéris- tique; on trouve sur le bord de la mer d’autres huîtres percées de trous de même dimension, mais les trous sont multiples, ne perforent pas le test de part en part, et l'on s'aperçoit, en enlevant quelques lamelles, qu’ils consti- tuent les oscules ou stomates des spongiaires appelés Cliona par Grant, et Vioa par Nardo. Les trous d’anné- lides ont toujours leurs orifices placés près des bords de la coquille. Je ne parle pas des trous produits par les échas- siers de rivage; le bec de ces oiseaux est trop gros pour déterminer une ouverture ronde, nette, à parois vives, et de la dimension que nous avons assignée aux trous per- forés par les Murex.
Les coquilles perforées sont seulement les huîtres de 6 à 8 mois. Les vieilles huîtres sont trop épaisses pour que les Murex les attaquent avec succès. Les jeunes huîtres sont percées par des Murex jeunes ; ainsi chaque individu choisit une victime appropriée à sa taille, à sa force et à son appétit.
Quand on prend le perceur sur le fait, on le trouve adhé- rant assez solidement par son pied à la valve qu’il entame et exécutant, par moments, de légers mouvements de trans- lation à droite et à gauche autour d’un axe fixe qui cor- respond à l’orifice de sa trompe; trois ou quatre heures lui suffisent pour percer une coquille d'épaisseur moyenne,
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Le trou étant achevé, le Murex fait pénétrer sa trompe. à l'intérieur des valves et se repait à son aise. À ce mo- ment, on peut, en le saisissant, reconnaître la longueur et la forme de sa trompe. Il paraît engourdi comme les mollusques zoophages (Nassa, par exemple) que l’on ar- rache à leur repas, et qui n’ont pas eu le temps de faire rentrer leur trompe dans la cavité thoracique.
Que devient l'huître ainsi traitée? Elle meurt ou perd ses forces et laisse bâiller ses valves; à ce moment, une myriade d'animaux qui habitent les parcs : crustacés, mollusques, vers, poissons, mangent sa chair morte et bénéficient de l’ouvrage du Murex qui va un peu plus loin recommencer ses déprédations. Lui seul, parmi les mol- lusques, attaque l’huître vivante; les Nasses et les Natices, au contraire, vivent de chair morte et possèdent un odo- rat assez délicat pour reconnaître de très-loin la présence, dansles eaux, d’un animal corrompu.
Malgré les soins incessants des marins et des proprié- taires de parcs qui consacrent des journées entières à la destruction des Murex, leur nombre ne diminue guère; aussi, dans une baie où le chiffre des huîtres dépasse plu- sieurs millions, comme à Arcachon, leurs ravages sont évalués à une somme considérable. Dans la Charente-In- férieure et sur plusieurs points du littoral de l'Ouest, les mêmes faits se reproduisent. Je ne sais si dans la Manche, à Ostende, ou dans la Méditerranée, on a eu à se plaindre du même Murex; dans tous les cas, cette courte note n’a qu'un but : vouer à la proscription des ostréiculteurs le
Murex erinaceus, comme l'ennemi le plus dangereux des huîtres. . M ie
ju 9 au Note sur le genre Entoconeha de Müller,
PAR P. FiISCHER.
Dans la monographie des genres Stylifer et Entocon- cha (1), nous avons émis des doutes au sujet de la valeur de cette dernière coupe. La spire très-obtuse des Entocon- cha, leurs tours s’accroissant rapidement, leur opercule non spiral, enfin cette particularité que des mollusques constituant un genre nouveau n’avaient été retrouvés par personne depuis leur découverte, nous faisaient penser que Müller avait eu, entre les mains, des coquilles à l'état jeune ou embryonnaire.
M. Petit de la Saussaye ayant eu l’occasion d'écrire à M. Henri Freyer, conservateur du musée Maximilien de Trieste, lui demanda son avis sur les Entoconcha; voici un extrait de la lettre de cet honorable confrère :
«& L’Æntoconcha mirabilis, Müller, est, à mon avis, le « jeune âge d’une natice auelconque, qui se trouve dans « la vase des salines de Zaule, près de Trieste, et qui dé- « pose ses œufs dans le corps du Synapta digitata, où ils « se développent. On pourrait observer leur accroissement «dans un aquarium; j'avais communiqué cette idée au « docteur J. Müller avant son départ de Trieste, mais son « ouvrage était déjà donné à imprimer, et son départ l'em- « pêcha de se livrer à de nouvelles observations. »
Il serait facile aux naturalistes de Trieste de nous faire connaître la vérité sur le genre de Müller, en ouvrant des
(1) Journal de Conchyl., t. XIL, p. 104 1864).
AD Synaptes à diverses époques de l’année; on pourrait suivre ainsi le développement des Entoconcha, et, lors même que le nouveau genre ne serait qu’un jeune âge d’une espèce vulgaire, on saurait pendant combien de temps un mol- lusque peut vivre au sein d’une Synapte.
Les Gastéropodes à l'état jeune sont souvent si diffé- rents deleur forme adulte, que Müller a bien pu s y trom- per. Parmi les genres établis sur des embryons ou des jeunes, je citerai les Cirrhopteron, Sars, Calcarella, Sou- leyet, et probablement les Macgillivraya, Forbes, Sinusi- gera, d’Orbigny (Chelotropis, Forbes), Evomphalus, Jef- freys (Skenea nitidissima), etc.
Dans une note sur les S/ylifer, j'avais fait remarquer que les espèces de ce genre et des formes voisines { Eu- lima) étaient seules parasites. Or ce parasitisme s’exerce uniquement aux dépens des Échinodermes. (Astéries, Ophiures, Oursins, Holothuries). Une observation de Delle Chiaje prouve que les Crinoïdes ont aussi leurs parasites.
Il a trouvé fréquemment | Eulima Cambessedesii, Payr., attaché à la Comatule de la Méditerranée, au moyen de son pied (1), mais il ne dit pas sur quelle partie des Coma- tules se fixent les Eulimes , quoiqu'il soit présumable que c'est dans le voisinage de la bouche.
L'assertion de Delle Chiaje n’a pas été confirmée par d’autres naturalistes, et notamment par les auteurs anglais qui reconnaissent dans le Melania Cambessedesii, Payr., leur Eulima subulata. PA
(4) «Trovasi spesso attacata alla Comatola mediante il piede « del mollusco rinchiuso nel guscio, da cui traspariscono gli « occhi neri.» (elle Chiaje, p. 134. Animali senza vertebre, 1. IL.)
LopaMure Note sur le genre €ryptobia de Deshayes,
PAR O. À. L. Môrcu.
Spengler (1) a décrit, en 1781, sous le nom de Madre- pora cochlea un polypier muni d’un tube spiral interne tapissé par une membrane mince et blanche qui « proba- blement tire son origine de l’animal. » Tout en considé- rant le tube interne comme l'ouvrage du Polype, Spen- gler supposait qu'il était habité par un Mollusque.
Modeer (2) attribua le tube à une Serpule et le nomma Serpula madreporina. MM. Milne-Edwards et Haime (3) ont établi, pour l'espèce de Spengler, le genre Hetero- psammia qui a été augmenté d’une nouvelle espèce : H. Michelin ; en outre, ils ont décrit sous le vocable Hetero- cyathus un deuxième genre de Polypiers à tube interne analogue. Pour eux, le tube est simplement l’intérieur d’une coquille trochoïde sur laquelle les Polypiers sont constamment fixés.
Dans les Annales des sciences naturelles (4), j'ai cher- ché à démontrer que le tube interne était partie inté- grante du Polypier. Cette opinion a été combattue par M. Deshayes(5), qui a vu le tube commencer par unespire centrale turriculée et oblique.
(1) Videnskabernes Selskabo Skrifter. Nye Samling. 1° dé- cembre, p. 240 (1779).
(2) Æongl. Vetenskaps Akademiens Handlingard, XV, p. 179 (1794).
(3) Arch. du Muséum, V, p. 135; et Ann. sc. nat., 1. IX, p. 324,ett. X, p. 89 (1848).
(4) P. 369 (1861).
(5) Conchyliologie de l'ile de la Réunion (1863).
—— 19 —
J'ai eu occasion de confirmer la justesse de cette obser- vation sur un des exemplaires de Spengler, quoique la coupe perpendiculaire ait été moins heureuse. La couche interne est blanche, perlée, comme le test de certains Am- monites bien conservés, avec des rides d’accroissement serrées dans l’intérieur du tube. Dans un autre exemplaire à deux étoiles on trouve, à la surface externe de l’ouver- ture, un petit tube court en forme de dé, à parois épaisses, calcaires, blanc extérieurement, avec des sillons lon-
gitudinaux distants, à fond concave, visible de la bouche.
M. Deshayes à distingué deux espèces, l’une munie d'un tube à parois calcaires (Cryplobia Michelin), qui vit à l'intérieur des Heterocyathus Michelini ; l'autre à ouver- ture toujours dégarnie de tube : Cryptobia Heteropsam- miarum, qui habite à l’intérieur des Heteropsammia. Si cette différence est constante, elle me paraît motiver au moins la création d’un deuxième genre distinct.
Mac-Donald (1) a trouvé beaucoup d'exemplaires de deux espèces de Polypiers semblables à la Nouvelle-Hol- lande et aux îles Fidji ; mais le tube interne était constam- ment habité par un Sipunculus. I reste à vérifier si le Siponcle est le constructeur du tube, comme l’auteur le pense, ou s'il en est l’usurpateur à la manière des Crus- lacés du groupe des Pagures. Le Siponcle est évidemment disposé pour cette habitation dans le tube, puisqu'il est pourvu, en avant et près de la base de la trompe, d’un disque operculaire destiné à boucher l'ouverture du tube. I faut néanmoins se rappeler que, chez certains Pagurus,
(1} Observations on some Australian and Feedgetian Hetero-
cyathi and their parasitical Sipunculus (the natur. Hist. Review, p. 78) (1862).
2,49" la dimension de la pince est la même que celle de l’ouver- ture de la coquille usurpée.
M. Gray (1) a dit avoir recueilli un Pagurus dans le tube des Heteropsammia.
D'après ce qui précède, il me parait probable que le tube du Cryptobia Michelini est construit par un Mol- lusque voisin des Tenagodus et surlout du sous-genre spongicole Pyxipoma (2); que ce tube est ultérieurement habité par un Sipunculus (ou un Pagurus) qui en dissout les parois et produit ainsi la deuxième espèce de Cryplo- bia : C. Madreporina, Modeer (C. Heteropsammiarum, Deshayes).
A cette occasion, je crois devoir appeler l'attention des naturalistes sur les tubes énigmatiques dont les noms suivent :
4° Turbo madreporoides Burrow. Elements of Conchol., p.186, tab.xxvir, fig. 1,1815 (Serpula caltrops, Humphrey. Cat. p. 2, n° 9, 1799). — M. Guming possède trois échan- tillons analogues des îles Philippines : peut-être appar- tiennent-ils à des espèces distinctes? La couche externe paraît constituée par des Bryozoaires. Je n’ai pas eu oc- casion d'examiner la structure interne.
2 Mure de haie, Davila. Cat. rais., 4, p. 156, n° 172, tab. var, fig. 20.
5° Pleurodiciyum intestinale, Gmelin. Mürch, Ann. sc. nat., 1861, p. 574. — Le Jélin (Vermetus), Adanson, Sénégal, p. 166, tab. xt, fig. 6. — Favanne, p. 600 et 669, tab. vi, fig. C. — Ce corps est seulement connu par
(4) Proceed. xool, Soc., p. 74 (1849). — Ann. of nat. Hist., 2° sér., t. V, p.410.
(2) Môrch. Review of the genus Tenagodus. Proceed. zool. Soc. 1860. — Note sur le Jélin d’Adanson et le genre Pleurodictyum de Goldfuss. Ann. sc, nat, 4° sér., 1, XV, p. 369.
PAUSE
les deux exemplaires qu'a recueillis Adanson près du cap Manuel. Le propriétaire actuel des collections d’Adanson rendrait un grand service à la science en donnant des renseignements nouveaux à ce sujet. 0. M.
Observation relative au byssus du Breissena polymorplha,
PAR O. À. L. MôürcH.
Pallas, dans son « Reise durech verschiedene Provinzen des russischen Reichs, 1, 1771, p. 479, n° 88 » a décrit ainsi un Tubularia caspia :
« Minuta, caules Ruppiæ atque Naiïadis quasi villo ci- nereo, confertim obducens : tubuli seiæ porcine vix
crassitie, molles erecti. Vagina e tubulo exsertilis sub-
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attenuata, hyalina, sustinens cristam polypi tantum
octo filamentis instructam, adeoque rarissimam, cujus
tamen basis seu discus lunatus, ut in congeneribus, ra-
diique eleganter arrecto-subreflexæi. — In mari Caspio circa fluitantia vegetabilia ubique Escharæ instar fre- quens. » Dans les nouveaux Mémoires de la Société impériale des naturalistes de Moscou (t. VIT, formant le t. XIII de la collection, Moscou, 1842), on trouve la description sui- vanted Eichwald, d’une figure grossie (représentée tab. xx, fig. 12-15).
« Tubuli minuti, 2-3 lineas longi, vir 1/2 lin. crassi, « sursum dilatati, molles, erecti, conglomerati e com-
PR A ATEN « muni stirpe brevi ascendentes. — Hab. in variis algis. « Tubulorum singulorum pars suprema dilatata, transpa- « rens Crisiam polypi octociliatam efficit. »
Or, la présence d’une Tubulaire dans la mer Caspienne me parait être très-suspecte, et comme cette prétendue Tubulaire est très-éloignée de toutes les autres espèces connues et qu’elle ne diffère pas essentiellement du bys- sus des Dreissena qui abondent dans la mer Caspienne, tout me porte à croire que ce n’est autre chose qu’un bys- sus détaché de ces mêmes Dreissena. O. M.
Note sur le genre nronoeondylen de d’Orbigny, et description d’une espèce nouvelle,
PAR S. PETIT DE LA SAUSSAYE.
Au mois de juillet 4855, M. d'Orbigny publiait, dans le Magasin de zoologie de M. Guérin, un Synopsis des mollusques terrestres etfluviatiles recueillis par lui pendant le cours de son voyage dans l'Amérique méridionale.
C'est dans ce travail qu’il a établi le G. Monocondylea pour un petit groupe de bivalves fluviatiles qui, se rappro- chant des Unio par leur facies général, en diffèrent ce- pendant beaucoup par les caractères de leur charnière. Dans ce groupe on ne voit plus de dents entrant les unes dans les autres, mais bien sur chaque valve une dent car- dinale en forme de tubercule, lisse, obtuse, quoique sail- lante et sans aucune trace de lames. Plus tard, M. d'Orbi- gny à décrit, avec plus de détails, dans son grand ou-
21407 vrage, six espèces propres à ce groupe et découvertes par Jui dans différents cours d’eau de l’Amérique méridionale.
Depuis, ce genre s’est successivement accru de plusieurs autres espèces publiées par divers auteurs et que nous énu- mérons plus loin : néanmoins il est encore peu nombreux.
M. Lea, à qui l'on doit la description de plusieurs Hono- condylea, a cité, en outre, dans un de ses catalogues, un M. glauca de M. Gould, mais sans désigner l'ouvrage où cette coquille aurait été décrite. Nous n'avons rien pu dé- couvrir à cet égard, ce qui nous porte à regarder cette espèce comme très-douteuse.
Nous avons reçu, il y a quelques mois, de Cochinchine une forme remarquable appartenant à ce genre ; elle nous paraît nouvelle, et nous allons en donner la diagnose.
MonocoNDyLEA CAMBODJENSIS, nobis. (PI. IV, fig. 4.)
M. testa valde inæquilaterali, oblique ovato-subqua- drata, compressa, crassiuscula, postice subalata, antice subrotundata, vix truncata, epidermide rugosa, nigri- cante induta; natibus decorticatis; cardine, in utraque valva, dente tuberculiformi, lœvigato, crassiusculo mu- nilo; cicatriculis muscularibus antice profunde impressis ; margarita tridescente, albicante, colore salmonis ad um- bones tincta. — Long. 115, lat. 85, crass. 40 mill.
Ce Monocondylea, qui nous paraît être le plus grand de ceux connus jusqu’à présent, est remarquable par sa forme très-inéquilatérale, ovale-transverse, et subangu- Jeuse au côté postérieur, qui est légèrement prolongé en aile; le côté antérieur est subarrondi et très-faiblement tronqué. La coquille est assez aplatie relativement à sa grandeur, et assez épaisse à l'état adulte. Elle n’a point de dents latérales, mais une dent cardinale sur chaque valve, l'une et l’autre en forme de tubercule lisse et obtus,
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quoique saillant : la dent de la valve supérieure est un peu plus forte que l’autre. L’épiderme semble presque noir dans les individus adultes. Les stries d’accroissement sont inégales, rugueuses, et les crochets sont plus ou moins rongés : les impressions musculaires antérieures sont très- profondes. L'intérieur de la coquille estlégèrement nacré ; sa coloration consiste en un blanc nuancé, surtout près des crochets, d’un rose qui rappelle un peu le ton de la chair du saumon. A l’état jeune, le M. Cambodjensis est moins ovale, un peu plus carré, plus aplati, et l’épiderme est d’un vert olive.
Ce mollusque vit dans les eaux douces du Cambodje (Battambang), d’où il nous a été envoyé par M. Lemesle et par le capitaine Eyriès, à qui nous devons plusieurs es- pèces intéressantes de ces parages.
Les Honocondylea avaient été considérés dans le principe comme appartenant exclusivement aux eaux douces de l’A- mérique méridionale; mais on en a décowert sur d’autres points du globe, puisque, sans compter l’espèce que nous venons de décrire, on en compte actuellement 14.
4. AMÉRIQUE DU Sup.
1. M. Paraguayana, d'Orbigny, V. Amér., Mollusques, p. 612, pl. Lxx, f. 5-7. Hab. Corrientes : le Parana.
2. M. Minuana, d'Orbigny, L. c., p. 612, pl. Lxx, f. 8-10. Hab. Uruguay : rio de Ca- nelon grande et rio del Rosario.
5. M. Parchappu, d'Orbigny, L. c., p. 615, pl. zxvur, f. 1-5. — Hab. République Argen- tine.
LA RD | RE 4. M. Corrientesensis, d’Orbigny, L c., p. 615, pl. Lxviunr, f. 8-10.—Hab. République Argentine : rio Batel. . M. Guarayana, d'Orbigny, L. c., p. 644, pl. zxvun, f. 4-7. — Hab. Bolivie.
. M. fossiculifera, d'Orbigny, L. c., p. 614, pl. Lxxx, f. 5-7. — Hab. République Ar- gentine : le Parana.
7. M. Tamsiana, Dunker, Malak. Bl., 1858, p. 226. — Hab. Venezuela : environs de Porto Cabello.
8. M. Franciscana, Moricand, Mém. sur quelques co- quilles de la province de Bahia, 1857. — Hab. Brésil : Bahia.
QC
©
9. ASIE.
9. M. rhomboidea, Lea, Obs. on the g. Unio, VIE, p. 81, pl. xLzu, f. 145. — Hab. l’Eu- phrate, près Bagdad. Le Margari- tana Euphratica, Menke, ms., ap- partlient, d’après Küster, à la syno- nymie de cette espèce. |
10. M. Wheatleyi, Lea, 1. c., X, p. 55, pl. 1, f. 507.— Hab. le Tigre.
11. M. Cumingü, Lea, Journ. Acad. of nat. Hist. Phila- delphia, 1860, vol. IV, part. 5, p. 255, pl. xxx, Ê. 114. — Hab. Malacca.
42. M. Cambodjensis, Petit, Journ. Conchyl., 1865,
vol. XUIE, p. 16, pl. 1v, fig. 4. — Hab. le Cambodje.
ANT: VE 3. OCÉANIE.
15. M. Vondenbuschiana, Lea, L. c., I, p. 60, pl. xvint, $ 39. — Hab, Java. Les
Alasmodonta Zollingeri et
A. crispata, Mousson (Moll.
Java), doivent passer en sy-
nonymie. 14. M. planulata, Lea, [. c., NIX, p- 80, pl. xzri, f. 142. — Hab. Java. 15. A1. glauca, Gould? SE
Rectifications et additions à la faune malacolo- gique de l'imdo-Chine F
PAR À. MORELET.
Le savant auteur de l’Iconographie des mollusques ter- restres et fluviatiles d'Europe a dit, quelque part, que la rectification d’une dénomination vicieuse était plus utile à la science que la description d’une espèce nouvelle. Je partage entièrement ce sentiment et n’hésite pas, pour être conséquent, à signaler l'erreur que j'ai commise en publiant, comme inédits, plusieurs Unio de Siam qui avaient été décrits avant moi.
La première de ces coquilles est l Unio auquel j'ai donné le nom d’abnormis (1) à cause de sa forme insolite: il correspond, évidemment, à l’Unio gravidus de Lea, pu- blié en 1856, dans les Proceedings de l'Académie des sciences de Philadelphie, et figuré dans les observations sur le genre Univ, t. VI, part. 1, t. XXIV, f. 5. J'ajoule-
(1) Revue zool., 1862.
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rai seulement que le naturaliste américain n’a connu qu'imparfaitement l'espèce qu’il a décrite, car Ja taille de cette coquille, à l’état adulte, est à peu près le double de celle qu’il Jui assigna. On peut adresser à M. Lea le re- proche d'avoir introduit dans sa série des Unio de Siam plusieurs espèces qui laissent beaucoup trop à désirer sous ce rapport; son Unio luteus est dans le mème cas que le gravidus ; enfin les Unio eximius, Cambodjensis et surtout nucleus sont des coquilles fort éloignées encore de la limite de leur croissance. M. Lea est, assurément, un observa- teur doué d’infiniment de tact et d'expérience; je doute qu'il ait considéré lui-même comme des spécimens accom- plis les sujets qu'il avait sous les yeux ; il aura cédé au désir d'enrichir son recueil de formes un peu plus neuves que celles de l'Amérique du Nord, à une époque surtout où les coquilles de Siam étaient de véritables raretés.
Une seconde espèce que j'ai décrite mal à propos sous le nom d’Unio imperialis (1) est, bien évidemment, | Unio Hainesianus du mème auteur. Cette coquille, qui atteint une taille encore plus forte que les individus mentionnés par M. Lea, demeure, jusqu'à présent, la plus grande et la plus belle que produisent les eaux de l’Indo-Chine.
Enfin la troisième espèce est l’'Unio mandarinus (2), qui doit prendre le nom de scobinatus, en vertu des droits antérieurs du naturaliste américain. Celle-ci se rencontre à la fois dans les eaux de Siam et de la Cochinchine.
La méprise où je suis tombé, en considérant ces co- quilles comme nouvelles, est d'autant moins excusable que les conchyliologistes des Etats-Unis n’épargnent rien pour mettre le public au courant de leurs travanx. Ils ap- portent à l'accomplissement de cette tâche un soin d'au-
(1) Revue zoologique, 1862. (2) Journ. de Conchyl., 1864.
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tant plus méritoire qu'elle consiste à répéter incessam- ment un texte aride et dépourvu d’attraits. Ainsi les Unio de Siam ont été publiés, pour la première fois, en 1856, dans les Proceedings de l’Académie des sciences de Phila- delphie ; l’année suivante, ils reparaissaient dans les ob- servations sur le genre Unio; en 1858, on les retrouve dans le journal de l’Académie mentionné plus haut ; enfin, en 1860, M. de Martens en a parlé encore une fois dans les Proceedings de la Société zoologique de Londres. Je ne compte pas les extraits de ces diverses publications répandues sous forme de brochures, qui, en achevant de nous édifier sur la matière, ne laissent pas d’excuse à ignorance.
Les coquilles dont la description va suivre me parais- sent, celte fois, distinctes de toutes celles qui ont été pu- bliées par les naturalistes américains, et je les crois nou- velles. J'en possède plusieurs autres de la même prove- nance, qui me semblent également inédites ; mais, peut- être, n’ont-elles pas atteint leur croissance : il vaut donc mieux ne rien précipiter et attendre des renseignements plus sûrs avant de les inscrire dans la faune de l'Indo- Chine.
4. UNIO MISELLUS.
T. transversa, depressa, inæquilateralis, tenuis, epider- mide lamelloso-striata, luteo-virenti, progressu temporis fuscescente, vestita; margo anterior attenualus, poste- rior dilatatus, inferior medio sinuatus ; umbones parvi, depressi, acuti, plerumque decorticati; dens cardinalis lamelliformis, exilissimus, in adultis obsoletus ; lamellæ in utraque valva parvulæ, simplices; testa interna inæ- qualiter sulcata vel malleata; margarita plumbea, squa- lida, sub umbonibus late rubigineo tincta.
294 Altit. 98, latit. 64, diam.16 maill. — Habit. Siam.
2. UNIO PELLIS-LACERTI.
T. oblonga, inæquilateralis, solidula, rugis elevatis viri- dibus oblique decurrentibus et tenuatim vel granulatim desinentibus, tum irrequlariter flexuosis, tum zigzagfor- maibus, postice angularibus et latioribus, peculiariter dis- tincta; inter rugas transversim striata, viridi-fulva ; margo anterior breviter rotundatus, posterior subrostra- tus, viæ carinatus; basalis leviter sinuatus ; umbones depressi, epidermide spoliati, argentei, sulcati; lamellæ in valva sinistra duplices; dens cardinalis prominulus, cristatus, in valva sinistra compressus, bipartitus, in utraque fere terminalis; margarita cæruleo-argentea.
Altit. 16, latit. 34, diam. 1% mill. — Habit. cum præcedente.
Les caractères qui servent à distinguer entre elles les bivalves d’eau douce n’offrent pas, il faut en convenir, l'avantage d'une précision mathématique; ils sont même si variables, et quelquefois si vagues, que les conchyliolo- gistes, dans bon nombre de cas, diffèrent de sentiment sur leur valeur. Il en résulte qu'il est fort difficile de les exprimer par une formule concise, et plus difficile encore de faire une juste application de cette formule. Cette der- nière lâche est encore aggravée par le nombre consi- dérable d'espèces qui ont été décrites depuis dix ans, quelques-unes dans des recueils peu répandus, et par la confusion qui règne dans leur synonymie. Il serait gran- dement temps qu'un nouveau Pfeiffer s’emparât de ces matériaux précieux, mais disséminés dans le temps et l’espace, pour les ramener à une forme pratique et pour leur imprimer le caractère d'unité qui leur manque. Les mollusques terrestres en étaient là, lorsque parut la mono-
ironie
graphic des Hélicéens, œuvre d’un haut mérite, qui répon- dait à un besoin pressant, et dont il serait bien difficile de se passer aujourd'hui. En attendant et pour conclure, on doit considérer toute description de bivalve d’eau douce qui n’est pas accompagnée d’une figure comme un mauvais office rendu à la conchyliologie; le tort est en- core aggravé quand la provenance n'est pas indiquée. Cette déclaration m’oblige à ajouter que je ne tarderai pas moi-même à me mettre en règle sur ce point. A. M.
Note additionnelle sur le Tenagodus Bernardii, Môrch,
paAR H. CROSSE.
Notre honorable collaborateur, M. Mürch, a donné, il y a quelques années, dans le Journal (1), la diagnose la- tine d’une intéressante espèce de Siliquaire, restée jus- qu’alors inédite. Nous croyons utile d'y joindre une figure et une description française de cette forme curieuse : nous conservons le vocable générique Tenagodus dont s’est servi l’auteur danois.
Tevaconus Bernarpu. (PI. IV, fig. 5, à, b, c, d.)
Coquille à tours dé spire relâché:, laissant entre eux un intervalle qui augmente de plus en plus et finissant par former un tube flexueux, assez mince, et d'un blanc qui
(4) Journal de Conchyhologie, 1860, vol. VII, p. 368.
APTE
tourne au gris d'argent, avec des reflets presque métal- liques : elle est marquée de petites lignes longitudinales, saillantes, qui s’atténuent et finissent mème par dispa- raître le plus souvent dans le voisinage de la fente, et sur lesquelles on remarque habituellement de pelites granu- lations distantes et légèrement comprimées. La fente ca- ractéristique du genre est, dans cette espèce, munie, de chaque côté, de denticulations irrégulières qui se touchent parfois et constituent ainsi toute une série de petits trous oblongs, souvent confluents : de plus, l'espace lisse, laissé près de la fente par l’atténuation des lignes longitudinales et des stries d’accroissement, la fait paraître comme ornée d'un bord étroit. L'ouverture, de forme irrégulièrement arrondie, présente un diamètre de 5 à 5 millimètres 1/2, chez les individus adultes.
L'opercule, excessivement curieux dans cette espèce, est d’un brun clair ; du côté interne il est lisse, assez lui- sant, peu distinctement spiral, et concave à sa partie médiane : du côté externe, il est convexe et présente l’as- pect d’un petit cône plus ou moins tronqué, composé de lamelles concentriques assez nombreuses, emboîtées les unes dans les autres, et garnies, à leur bord extrême, de poils soyeux et comparativement très-longs. Son diamètre est de 5 millim. 1/2, et sa hauteur varie, selon les indivi- dus,de 2 à 5 millimètres (coll. Crosse).
L'habitat exact de cette espèce est inconnu. M. Bernardi, dont elle porte le nom, en avait reçu une trentaine d’indi- vidus tous agglomérés dans une éponge et assez faciles à dégager séparément. HSE
Mdr | AUe
Description d’une nouvelle espèce de Velute de l'Australie,
PAR G. B. SOWERBY, F. L. S.
VozurTa Ezziori. (PI. I, fig. 49.)
Voluta Ellion, Sowerby, Court Journ., 27 août 1864. — Sowerby, Journ. Conch., octobre 1864, P. 598. — Sowerby, Descr. of 5 new Shells, fig. 1-5. — Sowerby, Thesaurus, part. xxim, p. 272, f..126, 127:
Coquille subfusiforme, oblongue, solide, d’un ton car- néolé pâle, zébrée de lignes longitudinales d’un brun rou- geûtre, légèrement onduleuses ou subflexueuses, vers la par- tie médiane du dernier tour : spire assez courte, à sommet légèrement obtus, et à suture blanche et saillante. Tours au nombre de 6; le dernier est faiblement anguleux entre la partie médiane et la suture: l'ouverture, subanguleuse dans le voisinage du point d'insertion, S’élargit ensuite pour se resserrer près de la base; elle est, à l'intérieur, d’un brun orangé plus ou moins pâle, et d'une coloration beaucoup plus claire près du bord externe, qui est blan- châtre : la columelle est munie de quatre plis obliques, assez forts, sensiblement égaux entre eux, légèrement aplatis en avant et d’un blanc pur.—Longueur 94 millim., plus grand diamètre 42.
Hab. Australie septentrionale (coll. Crosse).
Cette belle espèce, par sa forme et son système de colo- ration, se rapproche beaucoup de certaines espèces de Fo-
apps
lutes lisses et polies pour lesquelles Swainson a proposé le genre Scaphella, et M. Gray le genre Amoria. C’est parti- culièrement au V. Turneri , Gray, qu’elle ressemble le plus : elle s’en distingue par sa forme beaucoup moins cy- lindrique ainsi que par son dernier tour plus renflé et présentant, à sa partie supérieure, une sorte d'angle fai- blement prononcé. De plus, elle ne présente ni bandes transverses sur son dernier tour de spire, ni taches près de la suture. Ce dernier caractère la distingue également du V. volva, Chemnitz (V. pallida, Gray), qui, d’ailleurs, est très-cylindrique et rarement pourvu de linéoles longi- tudinales.
Les V. reliculata, Reeve, et V. prætexta, Reeve, qui appartiennent au mème groupe, diffèrent également de notre espèce par leur réseau tout particulier de lignes ré- ticulées, par leurs bandes transverses et leur forme plus effilée.
Le V. undulata, Lamarck, est encore plus facilement distinct par ses caractères, et, quant au V. zebra, Leach, sa forme, sa pelite taille et son épaisseur proportion- nellement considérable rendent toute confusion impos- sible (1).
(4) M. le professeur Valenciennes a décrit, en 1863, dans le Journal de Conchyliologie (p.71, pl. r, f. 1), une belle espèce, le Voluta Loroisi, qui, par sa coloration et son aspect général, n’est pas sans quelques rapports avec le V. Ellioti ; mais le 7. Lo- roisi est beaucoup plus court, plus épais, plus ventru; ses lignes longitudinales brunes sont plus larges et moins nombreuses; en- fin ses plis columellaires sont au nombre de six et très-faiblement prononcés. D'après une communication qui nous à été faite par M. Brot, notre honorable collaborateur, le 7. Loroisi à été re- cuerlli sur les côtes de Ceylan par M. Humbert, de Genève, qui a rapporté un individu en mauvais élat, mais néanmoins déter- minable. Cette rare espèce, dont l'habitat était inconnu, appartien- drait donc à la faune marine de l'Inde. H. CROSSE.
Ja op
Notre espèce est dédiée à M. Elliot, de Londres, qui, le premier, en a possédé deux individus dans sa collection. G. S.
Description d'espèces nouvelles de la Guade-
loupe,
pAR H. CROSSE.
Le Journal de Conchyliologie a déjà fait connaitre, à diverses reprises, dans le cours des années précédentes (1), de nombreuses espèces nouvelles provenant de la Guade- loupe, et dues aux recherches laborieuses des naturalistes zélés qui ont exploré cette colonie. De nouvelles commu- nications, faites récemment par M. Caillet, nous permel- tent d'augmenter encore le nombre des espèces de celte faune intéressante.
4. TereBrATULINA CAtLLETI. (PI. [, fig. 1-5.)
T. trigono-piriformis, conveæiuscula, subpellucida, al- bido-cinerea, radiatim lirato-costulata, costulis distanti- bus, obsolete subgranosis, aliis emargine ad foramen eunti- bus, aliis interpositis et mox evanidis; utraque valva, subinflata, antice fleœuosa, dorsalis in medio depressa, costulis fere omnino carens ; foramen oblongo-rotundatum, sat magnum ; rostrum attenuato-productum, oblique trun-
(4) Voir les volumes I, p. 422; TTL, p. 53 et 56; IV, p. 49 et 413; V, p. 87, 149, 160, 168, 269 et 273; VI, p. 139; VIL, p. 25 et 184; X, p. 404; XI, p. 82; XI, p. 153 et 279. HG
= 90 catum. — Long. valvæ dorsalis (e foramine ad marginem) 40, long. valvæ ventralis 81/2, lat. utriusque valvæ 7 mill.
Hab. Guadeloupe (coll. Deshayes et Caillet).
Coquille trigono-piriforme, assez convexe, presque transparente, d’un blanc grisâtre marqué de petites côtes rayonnantes, peu nombreuses, assez éloignées entre elles, et ornées de granulations obsolètes. Quelques-unes de ces côtes se continuent sans interruption depuis la perfora- tion jusqu’au bord extérieur, tandis que les autres, pla- cées dans les intervalles, partent du bord pour disparaître bientôt après. Les valves sont renflées et flexueuses en avant : la valve dorsale présente une assez forte dépres- sion vers sa partie médiane, et les côtes disparaissent à peu près complétement à cet endroit. La perforation est assez grande, proportionnellement à la dimension de la coquille, et de forme oblongue-arrondie. Le rostre est légèrement saillant et obliquement tronqué. La longueur de la valve dorsale, depuis l'extrémité du crochet ou rostre jusqu’au bord extrême, est de 10 millimètres, celle de la valve ventrale de 8 1/2, la largeur des valves de 7.
Cette intéressante espèce a été récemment recueillie vivante dans les eaux de la Guadeloupe, sous le vent de l'île, et à plus de 200 mètres de profondeur, par les ma- telots du brickitalien Zcilia, de Livourne, lors des recher- ches qu'ils ont faites en vue de vérifier s’il n'existait pas des bancs de corail aux Antilles. Deux individus seule- ment ont été trouvés, l'un adhérent à un madrépore, l’autre à un spongiaire (4). Le premier fait partie de la collection de M. Deshayes, qui à bien voulu nous charger
(4) M. Schramm, notre honorable correspondant, a reconnu, parmi les débris de spongiaires et de madrépores recueillis, un fragment de Pleurotomaire. H:tC£
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